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Association Les amis de Shadow, chat de feu
 

Regard sur le handicap animal

 

Et si on changeait notre regard sur le handicap animal ?

Lorsque nous avons commencé à adopter des animaux, le handicap était encore assez mal considéré. De nombreuses personnes du secteur de la PA ou vétérinaires préconisaient, en règle générale, beaucoup plus facilement l’euthanasie car un animal handicapé, malade ou âgé était considéré comme en souffrance (psychologique ou physique), ou ne pouvant trouver un adoptant/FA. En effet, beaucoup de personnes ne pensaient pas pouvoir (ou ne souhaitaient pas) s’occuper d’un animal différent.

Et quand on parlait de handicap à l’époque, il s’agissait de tri-pattes, de borgnes, d’animaux ayant certe un handicap mais ne nécessitant pas de soin particulier et pouvant s’intégrer parfaitement dans un cadre familial avec assez peu d’aménagement, la principale condition étant de ne pas laisser sortir l’animal.

 

 

Le handicap à travers les animaux qui ont croisé notre route

Le premier animal handicapé physiquement que nous avons recueilli était un cochon d’inde (Snoopy) qui avait été maltraité, les coups qu’il avait reçu lui avaient provoqué des AVCs et une cécité. Des soins et une surveillence importante ont été nécéssaire.

 

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Snoopy

 

Plus tard, nous avons recueilli une lapine (Ange) provenant de chez un éleveur. Ce dernier lui avait marché dessus peu de temps après sa naissance. Ses pattes arrières étaient déformées et faisaient grandement soufrir l’animal. Deux opérations dont une amputation ont permis à cette petite lapine de remarcher plus correctement et vivre le reste de sa vie sans problème malgré son handicap.

 

2010 decembre ange 3 tm

Ange

 

Avec les années, l’avènement de nouvelles techniques et le changement de regard vis à vis du handicap ont conduit certains vétérinaires a proposer d’autres solutions et tenter des opérations réparatrices donnant un nouvel espoir à de nombreux animaux accidentés.

Kiss était un chat « parachutiste », c’est à dire qu’il était tombé du 6ème étage et s’était fracturé les pattes arrières. Son « propriétaire » préférait le faire euthanasier car selon lui, un chat « neuf » lui aurait coûté moins cher. Nous l’avons convaincu de nous le céder (ce qui lui évitait les frais d’euthanasie) et le vétérinaire a pu l’opérer dès le lendemain. Ce chat est resté un mois en convalescence (car d’autres chirurgies ont été nécéssaires pour réparer au mieux ses pattes) puis il a pu vivre de nombreuses années à nos côtés.

Kiss

2010 juillet kiss 155 tm
2016 novembre 52 tm

Tous les cas rencontrés nous ont conforté dans le fait que Shadow n’était pas une exception et qu’un animal différent pouvait vivre comme un autre avec parfois simplement quelques soins ou aménagements.

 

 

Est-ce une vie pour eux ?

Beaucoup de gens peuvent se demander si ce n’est pas inhumain, si ils sont heureux de leur situation et n’en souffrent pas trop. Lorsqu’on côtoie un animal, on le connaît, on sait reconnaître ses états de bien-être et de souffrance. Quand son comportement change, c’est qu’il y a un mal être qui peu parfois être aidé, parfois non. De manière générale, un animal qu’on ne connaît pas, ou un animal handicapé qui joue, mange, et prend des positions de relaxation, est un animal qui ne souhaite pas mourir.

Les principaux signes récurents de douleur/ mal-être chez un animal sont le fait de ne pas se nourrir (ou pas suffisamment) et de rester prostré. Ce fut le cas pour Shadow, à la fin de sa vie. En effet, le jour où il a cessé de s’alimenter et de jouer, nous avons compris que ça n’allait pas. Nous lui avons découvert une tumeur gastrointestinale et l’avons aidé à partir sans souffrance.

Il faut avoir à l’esprit qu’un état de souffrance, qu’il soit psychologique ou physique, peut être seulement transitoire. Il est tout à fait normal qu’un animal tombé du 7ème étage soit apathique voir agressif. Ne le serions nous pas si nous étions à sa place ? Cependant, quand vous partez au ski et que vous vous cassez le col du fémur, le médecin vous propose une opération, une longue convalescence mais pas une euthanasie car l’espoir que vous remarchiez existe malgré votre douleur intense du moment ! Pour les animaux, c’est la même chose. Certes, ils ne comprennent pas toujours ce qui leur arrive, mais ils peuvent s’accrocher à notre comportement bienveillant et amical pour atténuer leur stress et mieux vivre leur convalescence (et autres traumatismes).

 


Essayer et garder espoir

Malheureusement, il faut garder en tête que malgré que tout soit fait pour aider l’animal, cela ne fonctionne pas pour autant pour différentes raisons (atteinte, temps, surinfections, …) mais ce n’est pas pour cela qu’il faut regretter d’avoir tout tenté. Seule la finalité de l’euthanasie est connue, le reste permet l’espoir !

En 20 ans, le regard sur le handicap animal a beaucoup changé, un animal handicapé peut être heureux et c’est ce que souhaitait montrer Woopets via ces 2 vidéos mises sur youtube.

Elles présentent Mickey et Tootie, 2 de nos pensionnaires.